État de la politique scientifique
Le Budget fédéral 2017, publié il y a environ un mois, est conçu et articulé autour d’une seule idée : l’innovation. Le Comité de la politique scientifique de l’ACP a résumé les effets touchant à la physique, en français ici ou en anglais ici.
En somme, le budget de cette année se limite aux dires du gouvernement : nous voulons être un pays où « l’innovation » est présente; consacrons-y les fonds de l’an dernier (surtout); et, à cette fin, repensons et simplifions les agences gouvernementales. Ce mot à la mode, employé par les gouvernements, vise généralement à susciter des idées et à les mettre rapidement en pratique pour améliorer un produit ou service. En l’occurrence, toutefois, la définition ad hoc peut être beaucoup plus vaste.
Pour les physiciens, l’effet le plus marqué était peut-être le manque de fonds notoire pour la recherche fondamentale , mis à part les « enjeux » ciblés des budgets de fonctionnement de n’importe quel des trois Conseils. Cela pourrait être lié (au moment de mettre sous presse) aux résultats non encore publiés de l’Examen des sciences fondamentales quant à leur financement et à leur fonctionnement. Cependant, il est à noter que 2 millions de dollars par année sont prévus au budget pour le nouveau poste de conseiller scientifique en chef et son secrétariat, et pour la création de 25 nouvelles chaires de recherche canadiennes destinées à attirer/retenir les chercheurs talentueux. Il sera intéressant de voir comment cet examen des sciences fondamentales visera la manière dont ces nouveaux postes pourront un jour concurrencer tous les autres pour le financement (stagnant actuellement) futur des trois Conseils.
Un élément important pour l’innovation est l’acquisition de compétences techniques et axées sur la solution de problèmes par un personnel hautement qualifié. Cela a été réglé pour les générations actives, à la fois futures et presque présentes, grâce à un financement externe accru des sciences pour PromoScience et aux possibilités d’enseigner le codage aux enfants d’âge scolaire. En outre, l’admissibilité des Canadiens aux prêts étudiants a été élargie, notamment pour ceux qui étudient à temps partiel. Actuellement, on ne sait guère comment la science continuera à avancer et comment ces avancements seront reçus par ce gouvernement, mais l’avenir le dira.
Aimeriez-vous en savoir plus sur le rôle de l’ACP dans l’élaboration de la politique scentifique? Voudriez-vous y prendre part? Dans l’un ou l’autre cas, n’hésitez pas à communiquer avec la Directrice des Sciences Politiques de l’ACP, Kris Poduska (kris@mun.ca).