Budget fédéral 2024

Le Comité des politiques scientifiques de l’ACP* a terminé une analyse des points saillants liés à la physique dans le Budget fédéral proposé pour 2024, intitulé ” Une chance équitable pour chaque génération “. Tout au long de l’année, l’ACP continuera de surveiller la politique gouvernementale qui pourrait avoir une incidence sur la physique au Canada. En particulier, l’ACP, et la communauté canadienne de la physique dans son ensemble, devront suivre l’examen actuel du gouvernement sur les moyens de moderniser le système de recherche et espérer que cela conduira à un renforcement significatif de l’écosystème de la recherche au Canada.

L’aperçu ci-dessous a pour but de présenter les points saillants les plus pertinents pour les membres de l’ACP, et peut ne pas inclure tous les aspects des investissements qui ont été faits dans la recherche et l’enseignement postsecondaire.

Le budget fédéral complet peut être consulté sur le site Web du ministère des Finances en anglais et en français.

* Ce résumé a été préparé par :
Barbara Frisken, ancienne présidente de l’ACP
Bill Whelan, président de l’ACP
James Fraser, nommé directeur de la politique scientifique et du plaidoyer de l’ACP
Zahra Yamani, membre du comité de politique scientifique de l’ACP
Francine Ford, directrice exécutive de l’ACP



Résumé en bref :

Le gouvernement fédéral a pris au sérieux les recommandations du Comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche et les rapports précédents, et a adopté un certain nombre de recommandations de ces rapports dans ce budget. Le budget 2024 répond aux trois recommandations formulées dans le soumission prébudgétaire de l’ACP et pour lesquelles l’ACP a plaidé à Ottawa auprès du CRSNG, de l’ISDE et du Cabinet du Premier ministre, et fait écho aux demandes de nombreuses autres organisations scientifiques.

  • Augmenter le financement des subventions de recherche de base en accordant 1,8 milliard de dollars sur cinq ans à compter de 2024-25, avec 748,3 millions de dollars par année par la suite, au CRSH, au CRSNG et aux IRSC ;
  • Introduire un organisation-cadre de financement de la recherche pour assurer une meilleure coordination et maximiser l’impact dans l’ensemble de l’écosystème de la recherche financée par le gouvernement fédéral ;
  • Introduire un Conseil consultatif sur les sciences et l’innovation pour aider à orienter l’établissement des priorités en matière de recherche ; et
  • Fournir 26,9 millions de dollars sur 5 ans à partir de 2024-25 aux conseils subventionnaires afin d’établir un système de gestion des subventions amélioré et harmonisé.

Plus de détails sur ces efforts de modernisation sont promis dans l’Énoncé économique de l’automne de 2024.

Le budget 2024 s’engage à augmenter la valeur et le nombre de bourses d’études supérieures et de bourses postdoctorales (BPD) en fournissant 825 millions de dollars sur 5 ans à partir de 2024-25 avec 199,8 millions de dollars/an en continu. Cette augmentation sera appliquée comme suit :

  • Augmenter la valeur des bourses à 27K$ et 40K$ pour les étudiants en maîtrise et en doctorat, et à 70K$ pour les BPD, et augmenter le nombre de bourses de recherche à environ 1 720 étudiants diplômés ou boursiers supplémentaires par an après 5 ans [voir la réponse de SOS au budget 2024 pour plus d’informations] ; et
  • Rationaliser l’ensemble amélioré de programmes de bourses en les consolidant en un seul programme de talents – par exemple, tous les étudiants en bourse de doctorat recevront le même montant, alors que les niveaux de financement précédents allaient de 20 000 $ (bourses de doctorat du CRSH) à 50 000 $ (bourses d’études supérieures du Canada Vanier).

Le budget 2024 s’engage également à financer plusieurs des installations de recherche nationales du Canada qui sont des chefs de file mondiaux :

  • 399,8M$ sur 5 ans à partir de 2025-26 pour appuyer TRIUMF, le laboratoire de recherche en physique subatomique du Canada (Vancouver). Il s’agit de l’investissement le plus important dans le laboratoire à ce jour. [Voir La réponse de TRIUMF au budget 2024 pour plus d’informations.]
  • 176M$ sur 5 ans à compter de 2025-26 à CANARIE, l’organisme national sans but lucratif qui gère le réseau à vitesse ultra rapide du Canada servant à connecter les chercheurs, les éducateurs et les innovateurs.
  • 83,5 M$ sur 3 ans à compter de 2026-27 pour soutenir le Centre canadien de rayonnement synchrotron (Saskatoon). [Voir la réponse du CCRS et de USaskatchewan au budget 2024 pour plus d’informations.]
  • 45,5 millions de dollars sur 5 ans, à partir de 2024-25 pour appuyer l’Institut canadien de recherche en physique des astroparticules Arthur B. McDonald (Kingston). [Voir la réponse de l’IMI au budget 2024 pour plus d’informations.]
  • 3,1 milliards de dollars sur 11 ans, à compter de 2025-26, à Énergie atomique du Canada limitée pour aider Laboratoires nucléaires canadiens à réaliser ses recherches en sciences nucléaires et ses travaux de protection de l’environnement et d’assainissement des sites.

Ces engagements budgétaires sont très encourageants.  Ces dernières années, plusieurs rapports ont préconisé des améliorations de notre infrastructure de recherche (notamment les rapports du Comité permanent de la science et de la recherche, du Comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche et de L’examen du soutien fédéral aux sciences).

“Nous saluons et remercions le gouvernement fédéral pour ses investissements importants dans la science, y compris dans les conseils subventionnaires et dans trois des membres institutionnels de l’ACP”, a déclaré M. Bill Whelan, président de l’ACP. “L’augmentation des investissements dans les bourses d’études fournit un soutien financier indispensable aux étudiants et aux boursiers postdoctoraux et valorise les contributions essentielles de ces chercheurs à l’avancement de l’écosystème de recherche et d’innovation du Canada.”

Le mérite en revient aux nombreuses organisations scientifiques qui ont travaillé pour porter ces questions à l’attention des politiciens et des décideurs, en particulier les membres de Soutenez notre science (SOS), qui ont fait un travail formidable pour défendre les étudiants et les boursiers postdoctoraux, ainsi qu’à tous les politiciens et décideurs qui ont participé à ces discussions importantes.

Merci à tous les membres de l’ACP qui ont contribué à soutenir ces efforts par des actions allant de l’organisation d’une réunion avec leur député local, à l’évocation de ces questions, ou au soutien d’un rassemblement SOS. Il reste encore du travail à faire et nous nous réjouissons de poursuivre notre engagement auprès des chercheurs, des décideurs et de l’ensemble de la communauté.