L’ACP a envoyé une lettre au CRSNG concernant le programme OIR

(la lettre signée, en format pdf, est disponible au bas de cette page)

Le 10 août 2012

Madame Isabelle Blain, V.-P.
CRSNG
350, rue Albert
Ottawa (Ontario) K1A 1H5

Madame,

L’Association canadienne des physiciens et physiciennes (ACP) estime essentiel le programme Outils et instruments de recherche (OIR) et elle croit qu’il faut le maintenir pour préserver l’intégrité du Programme de subventions à la découverte (SD). Le programme SD fournit depuis longtemps un appui puissant et essentiel à la recherche fondamentale novatrice. Parmi les raisons de cette réussite figurent la stabilité relative à long terme et la souplesse des SD, la vaste base d’aide qu’elle procure aux chercheurs et le soutien fourni par le programme OIR. C’est là un des principaux facteurs qui ont contribué à la capacité notoire du Canada « de jouer dans la cour des grands » dans le domaine de la recherche fondamentale à l’échelle internationale. Le programme OIR, qui est unique, permet aux titulaires de SD de répondre rapidement aux pannes d’équipement et de tirer profit rapidement des nouvelles occasions. Il y a un fort consensus, au sein de la collectivité de la recherche en physique, sur le fait que le financement OIR est le seul programme au Canada qui ait la souplesse et la polyvalence requises pour satisfaire à ces besoins, et qu’il est nécessaire d’en assurer le bon financement.

Et maintenant, j’aborderai brièvement les deux options que le CRSNG a soulevées dans son récent sondage sur l’avenir du programme OIR. L’un des principaux points forts des programmes du CRSNG est que la prise des décisions de financement repose sur les pairs experts. Les deux options proposées misent sur les universités pour prendre les décisions de répartition de fonds. Les universités, qui sont aux prises avec leurs propres contraintes, ne devraient pas être chargées des décisions de financement d’OIR puisqu’elles n’ont ni l’expertise ni la vision de l’ensemble de la collectivité canadienne de la recherche, conditions qui sont nécessaires pour une utilisation optimale de ces ressources. En fait, l’une des options, qui consiste à écarter complètement les pairs du processus est, de ce fait, inacceptable.

Nous croyons donc impératif que le CRSNG cherche des moyens de préserver le programme OIR sans réduire les fonds vitaux des SD. Nous comprenons les contraintes budgétaires du CRSNG pour son fonctionnement, de sorte qu’il lui faudra probablement réaménager quelque peu les priorités et les fonds. Nous nous prêterons avec plaisir aux consultations liées à ce processus. Une source possible de fonds est le Programme de suppléments d’accélération à la découverte (SAD) : les nouvelles procédures d’évaluation des SD étant désormais en place, notre collectivité estime que le programme OIR a des incidences scientifiques beaucoup plus profondes que le programme SAD.

Comme cette lettre vise à appuyer un programme essentiel du CRSNG et la recherche fondamentale en général, n’hésitez pas à en faire part à Industrie Canada ou à la diffuser de toutes les manières que vous jugerez utiles en vue du rétablissement d’un programme OIR.

Veuillez agréer, Madame, l’expression de nos salutations les meilleures.

Gabor Kunstatter, président
Association canadienne des physiciens et physiciennes
Courriel : g.kunstatter @uwinnipeg.ca
Téléphone : 204-786-9754